Éléments
biographiques
concernant
Dulaurens
La fuite avec une religieuse
En 1752, Dulaurens se serait enfui avec une religieuse
À l’âge de
trente-trois ans, Dulaurens aurait opté pour l’aventure. Ce fait divers
n’est cependant pas démontré. Dulaurens, déjà dérangeant, aurait pu avoir
été désigné comme l’auteur d’un enlèvement auquel il n’a pas participé,
ou bien il a réellement accompagné cette religieuse dans sa fuite mais sans être
l’instigateur du méfait.
Reproduction d’après Eugène Talliar.
ÉPISODE
DE LA FUITE EN
COMPAGNIE D’UNE RELIGIEUSE 1752, avril. Fuite du trinitaire Laurens avec une religieuse du
couvent de Saint-Julien de Douay. —
En 1752, au mois d’avril, Laurens, trinitaire de Douay, connu
par ses écarts de conduite et ses publications licencieuses, débaucha
une religieuse du couvent de Saint-Julien. Celle-ci, pour en franchir la
grille et les murs sans rien briser, se procura en ville une belle robe,
sous prétexte de rendre service à une pensionnaire du dedans. Pendant
que la communauté étoit au réfectoire, elle descendit par l’orgue
jusqu’à la porte de la chapelle, qui, du côté de la rue, n’étoit
fermée à l’intérieur qu’au verrou. Elle l’ouvrit facilement et
trouva dans la rue une chaise de poste où son ravisseur l’attendoit.
On partit sur le champ. La religieuse, pour avoir de quoi faire les
frais du voyage, s’étoit saisie d’une cassette contenant vingt
mille livres ou environ. C’étoit un dépôt appartenant à des gens
de la campagne qui l’avoient apporté dans ce couvent comme dans un
lieu de sûreté, pendant la guerre terminée en 1748. Dès qu’on fut
informé de ce départ scandaleux, la maréchaussée détacha quelques
cavaliers pour courir à la poursuite des fugitifs ; mais on ne put
les découvrir.
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[D’après
la publication originale]
Notre texte : reproduction de l’article d’Eugène TALLIAR, Chroniques de Douai depuis la fin du XIIe siècle jusqu’à la Révolution de 1789, tome III. Douai, Imprimerie L. Dechristé, 1877. p. 259.
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