Résumé S.P. 2005

 

   

Candide,

ou

l'Optimisme,

traduit de l'allemand de Mr. le docteur Ralph.

Seconde partie

(Résumé)

par l’abbé H.-J. Dulaurens

(1760)

 

 

Résumé d’après l’édition de 1760, s.l., s.n., publiée avec Candide, première partie.


 

Candide. Seconde partie (Résumé)

 

 

Chapitre premier :

Comment Candide se sépara de sa société, & ce qu’il en advint

Malgré ses efforts, Pangloss ne parvient pas à convaincre Candide de « vivre & mourir dans l’opinion Léibnitzienne. » [p. 5] Le jeune homme s’ennuie, Cunégonde n’a plus d’effet sur lui, et l’univers du jardin lui paraît désormais trop restreint. Candide part donc à la recherche d’un nouvel Eldorado. Le héros voyage péniblement à pied, vers l’Est. Il arrive épuisé à Tauris où un richissime Persan l’accueille généreusement dans son palais.

Chapitre second :

Ce qui arriva à Candide dans cette maison, & comme il en sortit.

Après s’être confortablement rétabli, Candide découvre le revers d’un tel accueil. L’amitié particulière de son hôte, le puissant Ismaël Raab, lui vaut d’être violé et assujetti. Un « Docteur Mahométan » [p. 14] le délivre et le mène à la Cour d’Ispahan.

Chapitre troisième :

Réception de Candide à la Cour, & ce qui s’en suivit.

Candide devient le favori d’un Roi capricieux : en effet, le Sophi gratifie son préféré d’une féroce flagellation rituelle sur la plante des pieds, marque suprême de confiance que jalousent les courtisans.

Chapitre quatrième :

Nouvelles faveurs que reçoit Candide. Son Elevation.

La “gratification” élève Candide au poste de « Gouverneur du Chusistan, avec un pouvoir absolu : on le décora d’un bonnet fourré, ce qui est une grande marque de distinction en Perse. » [p. 20] Victime d’une rébellion fomentée par les courtisans, le nouveau gouverneur perd une jambe. Il est cependant sauvé et rétabli dans ses fonctions par le Ministère et l’autorité religieuse, à l’initiative du mahométan.

Chapitre cinquième :

Comme quoi Candide est très grand Seigneur & n’est pas content.

L’incident fait de lui un héros et, surtout, le pousse à aider au bonheur de ses sujets mais il s’aperçoit vite « qu’en travaillant à faire des heureux, il n’avait fait que des ingrats. » [p. 25]

Chapitre sixième :

Plaisirs de Candide.

L’amertume le pousse à démissionner de sa fonction et à profiter de son sérail, jusqu’alors délaissé. Son premier eunuque y voit un signe de sagesse : « Les hommes, pour qui vous avez tant fait, n’étaient pas dignes de vous occuper ; mais les femmes... » [p. 27]. Trente-six concubines plongent Candide dans les délices de l’amour. La jeune Zirza devient sa favorite. La belle lui conte alors son histoire.

Chapitre septième :

Histoire de Zirza

Chrétienne élevée dans un souterrain par un père mystique et despote, la jeune fille ne découvre le monde qu’à l’âge de douze ans, à la faveur d’un tremblement de terre, et s’enfuit dans la forêt où elle bénéficie, inexplicablement, de la protection brutale d’un tigre. Après avoir enduré plusieurs maladies, Zirza est récupérée par un marchand d’esclaves qui la vend, à l’âge de dix-huit ans, à l’actuel sérail où les eunuques l’effraient durant trois mois. Candide s’en remet alors à la philosophie de Pangloss : il profite de ses délices.

Chapitre huitième :

Dégoûts de Candide. Rencontre à laquelle il ne s’attendait par [sic].

Le bonheur ne réussit pas au jeune homme qui se lasse rapidement des beautés de Zirza, jusqu’à trouver la jeune fille laide, comme ce fut le cas avec Cunégonde. L’abbé Périgourdain réapparaît alors, très enthousiaste de ces retrouvailles, mais son histoire, faite de trahisons et délations, dérange Candide qui le recommande toutefois à la Cour contre la seule promesse de le voir « devenir honnête homme, & de ne pas faire égorger quelques milliers d’hommes pour de la soie & du coton. » [p. 42]

Chapitre neuvième :

Disgraces de Candide. Voyages & Avantüres.

À peine arrivé à Ispahan, Périgourdain conspire contre son bienfaiteur et obtient qu’il soir déchu après avoir été humilié. Le héros quitte alors la Perse, nostalgique de son jardin de Propontide. Il retrouve par hasard l’optimiste Pangloss, borgne et amputé d’un bras. Ce dernier prend le temps de lui conter ses déboires, et tous deux retournent en Propontide.

Chapitre dixième :

Arrivée de Candide & de Pangloss dans la Propontide : ce qu’ils y virent, & ce qu’ils devinent.

Chez eux, ils retrouvent Martin et Paquette en habit d’esclaves, le sultan ayant saisi les biens de Candide après qu’il fût « passé chez ses ennemis » [p. 50]. Les deux compagnons apprennent alors la dispersion de la petite communauté : Cacambo est esclave, la vieille est morte, frère Girofflée s’est fait Janissaire et Cunégonde, redevenue belle et dodue, a été prise dans le harem du sultan. « Fallait-il que Mademoiselle Cunégonde redevînt belle pour me faire cocu ? » [p. 51] Candide et Pangloss s’enfuient vers Constantinople. Ils trouvent la banlieue de Pera en feu et Pangloss est jeté dans les flammes pour avoir osé dire que finalement « Tout est bien » [p. 52].

Chapitre onzième :

Candide continue de voyager ; & en quelle qualité.

Résigné, Candide se fait l’esclave d’un marchand arménien. Avec son maître, il s’embarque pour la Norvège où il se fait bastonner puis dépouiller de sa cargaison par des Lapons offensés. Candide avait refusé l’honneur de profiter de l’épouse de leur chef.

Chapitre douzième :

Candide continue ses Voyages. Nouvelles Avantures.

Candide s’enfuit alors pour « le Danemarck, où il avait ouï dire que tout allait assez bien. » [p. 56] En route, il se querelle avec trois voyageurs, adeptes de Newton, à propos de questions philosophiques. Il reçoit une nouvelle bastonnade puis se réconcilie avec ses agresseurs avant de reprendre la route. Dans une forêt, il rencontre Zénoïde, jeune fille en pleurs, qui vient de donner la mort à ses pauvres parents en croyant leur offrir une nourriture comestible. Candide participe à la sépulture et poursuit son chemin, accompagné de Zénoïde. Tous deux sont accueillis au passage par un couple de braves gens, incarnation du couple de Philémon et Baucis. Pour satisfaire la curiosité de Candide, Zénoïde conte sa triste histoire.

Chapitre treizième :

Histoire de Zénoïde. Comme quoi Candide s’enflamma pour elle, & ce qui s’en suivit.

Vertueuse et luthérienne, elle fuyait avec ses parents l’accablement d’un sort malheureux lorsque Candide la rencontra. Elle vécut notamment, avec sa mère, la persécution outrancière du seigneur Volhall chez qui sa famille s’était réfugiée. Candide se prend d’admiration pour la belle : « Vous parlez comme un Philosophe, […] Tout ce que vous venez de dire, continua Candide, est un trait de lumière qui m’a pénétré » [p. 69]

Chapitre quatorzième :

Continuation de l’amour de Candide.

Candide finit par lui déclarer sa flamme à Zénoïde, qui le lui rend malgré l’obstacle avoué de l’état marital du jeune homme. Les deux amants décident cependant de vivre leur union dans l’isolement de la forêt. « Le silence des forêts, les montagnes couvertes de ronces & entourées de précipices, les plaines glacées, les champs remplis d’horreurs, dont ils étaient environnés, les persuaderent de plus en plus du besoin qu’ils avaient de s’aimer : ils étaient résolus à ne point quitter cette solitude effrayante ; mais le destin n’était pas las de les persécuter, ainsi que nous le verrons dans le Chapitre suivant. » [p. 76-77]

Chapitre quinzième :

Arrivée de Volhall. Voyage à Copenhague.

Les principes de la “religion naturelle”, accommodés de quelque charité, auraient suffi à leur bonheur si le vieil oncle Volhall, jaloux et détestable seigneur du château d’où s’était enfui Zénoïde, ne l’avait retrouvée. La belle est contrainte de retourner à Copenhague. Candide, quant à lui, est toléré en tant que serviteur du seigneur, ce qui arrange l’intime complicité du jeune couple : « L’espéce de contrainte où ils étaient, rendait leurs plaisirs plus piquans : ils étaient encore heureux. » [p. 81]

Chapitre seizième :

Comment Candide retrouva sa Femme, & perdit sa Maîtresse.

« L’amour satisfait ne se cache pas aussi aisément qu’on le dit » [p. 82]. À la Cour de Volhall, tout le monde, excepté le seigneur, est au courant de la relation cachée entre Candide et Zénoïde. Cunégonde réapparaît alors, laide et revêche, qui gifle l’époux volage et l’oblige à rompre son idylle. Dans le même temps, Zénoïde prévient Candide que Volhall s’apprête à le chasser : elle l’exhorte à disparaître. C’est alors que surgit le fidèle Cacambo qui aide Candide à s’enfuir.

Chapitre dix-septième :

Comme quoi Candide voulut se tuer, & n’en fit rien. Ce qu’il lui arriva dans un Cabaret.

Les deux compagnons de fortune envisagent le suicide mais leur échange philosophique les mène à un cabaret où ils provoquent une bagarre pour avoir déshonoré la reine du bal en ne répondant pas à ses invitations à danser. « Ils sont enfin obligés de prendre la fuite, tout criblés de coups. » [p. 91]

Chapitre dix-huitième :

Candide & Cacambo se retirent dans un Hôpital. Rencontre qu’ils y font.

Effondrés, Candide et son compagnon se font soigner dans un hospice où ils contractent la gale puis où ils deviennent frères servants. Là, ils découvrent Pangloss, vieilli et mourant, « étique, pulmonique, asmatique & vérolé jusqu’aux os » [p. 95]. Attristé, Candide apprend que Cunégonde est restée à Copenhague où elle exerce « le métier de Ravaudeuse, avec toute la distinction possible » [p. 95], en même temps qu’il rêve à un impossible Eldorado : « le bonheur ne réside que dans le pays d’Eldorado ; mais il est impossible d’y aller. » [p. 96]

Chapitre dix-neuvième :

Nouvelles rencontres.

Candide est retrouvé par « Cunégonde qui avait pris à cœur de tourmenter son époux » [p. 98]. La mégère est accompagnée de son frère, le Baron Thunder-ten-Tronckh, désormais jésuite et qui exige de les remarier, fût-ce de la mains gauche. Candide part sous la contrainte pour la Westphalie mais il est arrêté à la frontière sur ordre de Volhall. Cette arrestation arrange bien le baron qui trouve là une fin honorable pour le sort de sa sœur et de sa famille, ainsi débarrassées d’un encombrant parfum de scandale.

Chapitre vingtième :

Suite de l’infortune de Candide. Comment il retrouva sa Maîtresse, & ce qu’il en advint.

Dans un cachot provisoire, Candide se morfond auprès de son ami Cacambo, jusqu’à reprocher à Cunégonde, absente, de l’avoir abandonné : « Hélas ! une femme ne vaut pas un ami Métis. » [p. 103] Les deux compères furent ramenés à Copenhague, où l’on pouvait s’attendre au pire. Cependant, le sort tourne miraculeusement en faveur du héros : Volhall et Cunégonde meurent inopinément, Candide épouse Zénoïde, qui partage avec lui ses rentes, et « ils vécurent aussi tranquillement qu’il est possible ce [sic] vivre. Cacambo fut leur ami commun, & Candide disait souvent : Tout n’est pas aussi bien que dans Eldorado ; mais tout ne va pas mal. » [p. 106]

FIN

 

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Résumé d’après l’édition :

Titre                 CANDIDE, / OU / L’OPTIMISME. / TRADUIT DE L’ALLEMAND / DE / Mr. le Docteur RALPH. / SECONDE PARTIE. / [triangle constitué de § disposés en lignes de 7 puis 6, 5, 3, 2] / [double filet] / MDCCLX.

Édition               S. l., 1760 [probablement rédigé fin 1759]

Description         In-8°. 2 parties en 1 vol. (16 cm)

                          part. 1 : 190 p. ; part. 2 : 109 [i] pp.

Notes                  La p. 128 de la 1re partie est chiffrée à droite et la p. 160 est chiffrée 60.

                           Première édition où apparaît la Seconde partie, texte apocryphe attribué à Thorel de Campigneulles (attribution contestée et contestable).

                           Cf. Théodore Besterman, Some eighteenth-century Voltaire editions unknown to Bengesco (Banbury, 1973), p. 152.

Un exemplaire de cette édition figure à la Bnf

( Cotes : RES P-Y2-2627, Tolbiac / Rez-de-jardin / Magasin )

 

 

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