Discours sur la beauté (Résumé)
par
l’abbé H.-J. Dulaurens
(1743)
Reproduction
d’après l’édition de 1743.
Résumé
du Discours sur la beauté
Hymne rendu à la beauté de toutes les filles, par un jeune homme de 24 ans.
Première
partie :
Après une introduction théâtrale où l’auteur, s’adressant à ces
Messieurs de l’assistance, s’étonne et s’inquiète de son propre
engouement, la première partie du Discours aborde les étapes de la création
originelle, l’éveil d’Adam à la beauté et son ingratitude envers Dieu.
Une évocation des figures féminines antiques, et des passions qu’elles
suscitèrent, nous mène jusqu’au Nouveau Testament, où l’on cite Saint
Pierre et Saint Paul puis les Cantiques, en vertu de leurs multiples hommages
à la beauté. Les femmes rendues célèbres dans l’histoire, soit par leur
rang, soit par leurs initiatives civiles ou religieuses, ont droit à ce même
témoignage qui nous transporte du pied du Sinaï jusqu’à l’abbaye de
Sin, près d’Arras, dont on entendra parler bien plus tard dans Le Balai
(1761). La femme inspiratrice dans l’art, consolatrice de l’univers au
travail, poussant à l’héroïsme, est longuement honorée. L’auteur ose
avancer que « La beauté, Messieurs, est une science, une Rhétorique,
une Philosophie ». Si la femme suscite la joie du monde, elle est utile
au point de tenir du prodige, elle rassure les enfants et donc inspire tout
homme dès sa naissance. Même la lugubre Église connaît l’intérêt que
soulève « une belle quêteuse ». L’auteur précise alors
qu’il entend le terme “beauté” au sens large, l’oppose au désordre
et à la précipitation du sexe masculin, va jusqu’à excuser la femme qui
perdrait son sens de la sagesse en raison d’une mauvaise éducation, et
entend exposer les obstacles et les raisons du culte à rendre à la beauté.
Deuxième
partie :
Le premier obstacle est l’intérêt financier avec son système d’alliances et de dots. Un autre obstacle réside dans le regard qui ne saurait distinguer la beauté profonde de l’esthétique superficielle. Un autre encore est le temps, trop investi à l’étude « des langues & des sciences vaines » alors que la complicité amoureuse, à elle seule, ouvre à tous les savoirs. Suivent les habitudes bachiques, l’austérité menaçante des prédicateurs, les murs du cloître. Puis viennent les bonnes raisons de célébrer la beauté, en répondant, par exemple, à l’utilité de la « Culture du cœur » car s’il faut des qualités pour toute autre discipline, les yeux suffisent à la communion de deux esprits. Une preuve de cette utilité, tant ouverte au bonheur et au jeu, est le péril assassin de la profession militaire, le « Séjour des Morts » qu’incarne l’école jésuite, les réservoirs de haines que sont les couvents, la source de tourments qu’est la carrière juridique. En outre, et là « est l’endroit le plus interressant de la piece », il est inutile de chercher en une autre ville ce que Douai propose en abondance car « la Scarpe, ne fournis que des beautés naturelles » : dès lors, l’auteur énumère la longue liste des beautés de sa ville en insistant sur leurs qualités respectives, allant jusqu’à dire de celle qui a « un legere défaut, [qu’]il est restitué par vingt autres qualités. » Quant à celles dont la réputation est équivoque, elles n’appartiennent pas à « ce que nous appellons Bourgeoises » mais plutôt à « ce peuple obscure » fait de « minces Couturieres ». Le Discours se termine par une insistance, appuyée de références bibliques et mythologiques, à contracter le mariage de préférence dans sa propre ville.
[Texte
original daté de 1743, d’après J. Fouilleron.]
Extrait
de :
La Vraie origine
/ DU GEAN DE DOUAY, / en vers
franC˛ois. / Suivie d’un Discours sur la Beau- / té, où l’on
fait mention des Bel- / les de cette Ville. / PAR MONSIEUR..........
Publication
S.l. s.n. [1743,
Douai, imp. Jean-François Leclercq]
Description
In-8°, 55 p.
Contenu
- Avis de l'éditeur
- L'origine du gean de Douay
- Présentation du Discours
- Introduction au Discours sur la Beauté
- Discours sur la Beauté: - Première partie, - Seconde partie
- Ordonnance et Privilège de l'Ordre de la Fontange
Note
Date et
imprimeur selon J. Fouilleron, article « Un Douaisien du XVIIIe siècle,
Henri-Joseph Laurent (1719-1797) », Revue des Amis de Douai, n°2,
Douai, avril-mai-Juin 1962.
Un
exemplaire de cette édition figure à la Bnf
( Cote :
RES-Y2-3618, Tolbiac - Rez-de-jardin – Magasin. Non-reproductible )
Un
exemplaire de cette édition figure aux Archives Départementales du Nord
(Lille)
( Cote :
Fonds
d’archives du parlement de Douai : 8 B 26195. Reproductible )
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